POCHETTE
Louis Guersan, Paris 1737.
Avant d’être fabriquées et présentées au XIXème siècle comme des œuvres de maitrise, les pochettes étaient utilisées par les maîtres à danser pour donner le rythme et les nuances au cours de leurs leçons.
Louis Nicolas Guersan, 1700-1770, reçu maitre luthier le 16 février 1723 et élu juré comptable de la corporation le 23 novembre 1747 est considéré comme le plus célèbre luthier parisien de son temps. Outre des instruments de grande qualité on lui doit notamment « une formule de vernis originale : le vernis à l’alcool, qui constituera rapidement un des traits distinctifs de la lutherie française. (1)
Etiquette imprimée à l’intérieur de l’étui : « Ludovicus Guersan, prope Coemediam Gallicam, Lutetiae anno 1737 ».
Modèle de forme dite « bateau » dont le corps étroit, en érable est prolongé par un manche et une touche de même essence. La table, en épicéa est ouverte par deux ouïes et un cœur à la base de la touche. Le cheviller est sculptée d’une tête de femme selon la mode parisienne de l’époque.
L’instrument, conservé dans son étui en bois gainé de cuir ne présente aucune trace de restauration.
Longueur : 40,5cm Largeur : 4,2cm.
Provenance : Collection du luthier Jacques Français, New-York, (1923-2004).
Bibliographie :
- Histoire de la lutherie parisienne du XVIIIe siècle à 1960. Tome II : Les luthiers du XVIIIe siècle. Sylvette Milliot. Les amis de la musique ed. Spa, 1997. (1)
- Maîtrise et jurandes dans la communauté des maîtres faiseurs d’instruments de musique à Paris : Jean Jeltsch, Denis Watel. In « Musique- Images – Instruments ». Revue d’organologie n°4 sous la direction de Florence Gétreau