QANBUS
Luth monoxyle fabriqué au Yemen par Fu’ad al-gu’turi, luthier à Sanaa, disparu en 2016 au cours des affrontements dans la capitale.
Les origines de l’instrument semblent provenir d’Asie centrale avant le début de l’ère chrétienne.
« Ce luth se serait ensuite diffusé jusque dans le monde hellénistique puis, à travers la Perse sassanide, dans le monde arabe, un peu avant la naissance de l’islam. » (1)
L’étendue de l’empire arabe, puis l’établissement de comptoirs commerciaux ont participé à la diffusion du qanbus sur le pourtour de l’océan indien.
Il apparait sous différents noms à Zanzibar (gabus) Oman (gabbùs), Archipel des Comores (gabusi) Indonésie, Malaisie (gambus) , Arabie Saoudite (qabùs), Madagascar (kabosa) … (2)
« On s’aperçoit alors qu’en suivant le fil rouge d’un seul instrument de musique, il est possible de remonter le parcours buissonnant de certains grands courants de civilisation et de pensée humaine ».(1)
Matériaux : Bois, peau, oxyde de cuivre.
Bibliographie :
(1) Qanbus, Tarab. Le luth monoxyle et la musique du Yémen. Ouvrage collectif sous la direction de Jean Lambert et Samir Mokrani. Ed. CEFAS GEUTHNER, Paris 2013.
(2) Grove Dictionary. T. IV, p.187… Christian Poché. Laurence Libin, Oxford University press 2014